29 nov. 2011

Ouverture de la nouvelle fondation Barnes en mai 2012, à Merion (Philadelphie)

Fermée depuis fin juin 2011, la Fondation Barnes, située depuis sa création à Mérion, dans la banlieue résidentielle de Philadelphie, ouvrira de nouveau ses portes dans le célèbre quartier culturel longeant le Benjamin Franklin Parkway samedi 19 mai 2012.

Cette artère deviendra alors le nerf artistique de la ville, comptant notamment la plus grande collection privée d’œuvres impressionnistes, post impressionnistes et de peintures modernes au monde (Fondation Barnes), la plus grande collection de Rodin hors de France (Musée Rodin), la plus importante collection d’œuvres de Marcel Duchamp et quantité d’œuvres et objets d’arts (Musée des Arts)…

Le Ben Franklin Parkway, inspiré de l’Avenue des Champs Elysées, fut achevé en 1919. Il est aujourd’hui situé au cœur d’une ville qui valorise l’art sous toutes ses formes et désormais bordé d’honorables musées, d’éclairages et de sculptures publiques.


Logé dans l’un des bâtiments les plus emblématiques de la ville, ce musée, de style néoclassique, est le 3ème plus grand musée du pays. Il offre 225.000 œuvres d’art à découvrir ; art américain, moderne, Renaissance, impressionniste (Renoir, Cezanne, etc.), 80 salles figurant des reconstitutions taille réelle des cloîtres de l’époque médiévale, un temple indien ...

Il offre notamment plus de 200 œuvres (22 peintures, 27 sculptures, etc.) de Marcel Duchamp dont « Etant Donnés ». Vous y trouverez également l’art sous forme textile avec entre autre la célèbre robe de mariage de la princesse Grace Kelly dessiné par la styliste Helen Rose.

En juillet 2011, le Musée Rodin a dévoilé ce qu’allait être son nouveau jardin de sculptures extérieur. En mai 2012, le musée rouvrira aussi ses portes avec un intérieur totalement rénové, en plus de ses jardins redessinés. Administré par le Musée des Arts de Philadelphie, le Musée Rodin possède la plus grande collection publique d’Auguste Rodin en dehors de France. Connu pour «le Penseur», «les Bourgeois de Calais», «la Porte de l’Enfer» en bronze coulé, le musée est également réputé pour son jardin de sculptures.

Mais pourquoi tous ces Rodin en dehors de France ?  Le magnat du cinéma et philanthrope Jules Mastbaum (1872–1926) a commencé à collectionner les œuvres de Rodin en 1923, avec l’intention de créer un musée afin d’enrichir la vie de ses concitoyens de Philadelphie !

Pour héberger les acquisitions d’art du collectionneur  Albert Barnes et respecter au mieux son testament, dans lequel il mentionnait que la disposition des œuvres ne devait pas bouger d’un iota, les architectes Tod Williams et Billie Tsien ont conçu un bâtiment reconstituant à l’identique les galeries originales et la disposition des œuvres, et ce, en ajoutant des salles de classe et un espace jardin intérieur.

Le nouvel édifice, accueillera donc la plus grande collection privée d’œuvres impressionnistes, postimpressionnistes et de peintures modernes: 181 Renoir, 69 Cézanne, 59 Matisse, 46 Picasso, 21 Soutine, 18 Rousseau, 16 Modigliani, 7 Van Gogh, des Seurat et des sculptures africaines dont le docteur Barnes était amateur. Pas de panique, le célèbre « Danse Mural » de Matisse fera également partie de la fondation, à la même place que l’ancienne !

Plus d'informations sur  www.philadelphiausa.travel

9 nov. 2011

A propos d'un tableau de Nicolas Tournier présenté à Paris-Tableau

Un tableau de Nicolas Tournier exposé sur le stand de la galerie Mark Weiss au salon Paris-Tableau, provenant de l’église des Pénitents noirs de Toulouse, semble avoir appartenu jusqu’en 1818 au Musée des Augustins de Toulouse.
Cette oeuvre, passée en vente le 12 octobre 2009 chez Sotheby’s Florence, avait perdu son identité et était présentée comme d’un maître caravagesque anonyme. La galerie Aaron l’a reconnue comme une toile autographe du maître et l’a justement reliée à la commande pour l’église toulousaine. La galerie a immédiatement informé le conservateur du Musée des Augustins. Celui-ci n’a pas pu venir voir le tableau dont il pensait, sur photo, qu’il ne s’agissait pas de l’oeuvre de Nicolas Tournier.
Cette toile, présentée à Maastricht en 2010 comme une oeuvre originale de Nicolas Tournier provenant des Pénitents noirs de Toulouse, a alors été vendue à la galerie Mark Weiss.
Celui-ci est à son tour entré en contact avec le Musée des Augustins pour lui proposer le tableau.
Ce n’est qu’au printemps 2011 que, dans le cours de leur discussion, le conservateur de Toulouse a indiqué que le tableau avait disparu du Musée en 1828 tout en précisant le 30 mai 2011 que selon le service des musées de France une action légale n’était pas envisageable.
Mark Weiss prévoyait dès cette date d’exposer ce tableau au salon Paris-Tableau en toute transparence puisqu’il en informa le conservateur en l’invitant à venir le voir et qu’il y est actuellement présenté sous sa bonne attribution et avec sa provenance correcte.
Aujourd’hui il semble que le ministère de la Culture, si l’on en croit des dépêches d’agence, ait interdit la sortie de France du tableau ce dont Mark Weiss n’est toujours pas informé à cette heure.
Paris-Tableau voudrait souligner la totale transparence avec laquelle cette oeuvre a été présentée par le marchand concerné, sans jamais cacher au public ni au musée des Augustins sa provenance. Les organisateurs soulignent par ailleurs que ce tableau a été identifié et ramené en France ce qui a permis, grâce à la compétence des marchands, de retrouver une oeuvre importante du patrimoine français jusqu’ici perdue.
Il est exact que, dans le catalogue de la rétrospective Tournier écrit par le conservateur du Musée des Augustins lui-même, la toile est signalée dans la rubrique
Paris-Tableau souhaite continuer, comme il l’a fait depuis le début de cette affaire, à agir dans la plus grande transparence et attend une information du ministère de la Culture pour régulariser cette situation, dans les meilleures conditions possibles pour les uns et les autres.
Communiqué de Paris Tableau
7 novembre 2011 à 19h15 mn
«oeuvres mentionnées par les sources » comme disparue (ce qui ne signifie d’ailleurs pas «volée») du musée des Augustins après 1818. Mais la bonne foi des marchands qui n’avaient pas vu cette mention rejetée à la fin de l’ouvrage ne peut être mise en cause, pas plus que celle de l’auteur du catalogue Tournier, conservateur du musée, qui n’avait pas non plus fait le lien avec ces deux tableaux.