26 mars 2012

Le mécénat culturel se fait damer le pion par le mécénat sportif et environnemental

Le 15 février 2012, un rapport d’information sur le mécénat a été présenté par le Député Michel Herbillon, membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, devant l’Assemblée nationale. Après avoir dressé le constat de la multiplication des demandes de mécénat dans des domaines variés (sportif, environnemental, etc.) et d’un certain effritement du mécénat consacré à la culture, la commission propose 13 recommandations ayant pour finalité de renforcer les sommes consacrées au mécénat culturel français.
Le mécénat se distingue du « parrainage » et du Lire la suite ici

23 mars 2012

Festival d’Avignon 2012, une 66e édition très anglo-saxonne

Avignon. C’est dans une salle Benoît XII comble que les directeurs du Festival d’Avignon, en présence de l’artiste associé Simon Mc Burney,  ont dévoilé ce jeudi 22 mars la programmation de la 66e édition du festival qui aura lieu cette année 2012 du 7 au 28 juillet.
Alors que les artistes qui se produiront au festival entrent en répétition en France et à l’étranger, Simon Mc Burney nous était présenté. Ce comédien et metteur en scène de 55 ans, très populaire en Grande-Bretagne, est pour nous inconnu, quoique. Car il ne se contente pas de mettre en scène et de jouer au sein de sa compagnie, Complicité, il est aussi scénariste et acteur de cinéma et de télévision. Coscénariste des Vacances de Mister Bean (2007), on a pu récemment le voir au cinéma dans La Taupe, sorti en février dernier où il jouait le rôle d’Olivier Lacon. Il a aussi participé en temps qu’acteur au Robin des bois de Ridley Scott (2010), à Harry Potter et les reliques de la mort (2010),  au Dernier roi d’Ecosse (2007), à Boogie Woogie (2009) une comédie située dans le monde de l’art contemporain londonien tiré du roman de Danny Moyniham dont l’histoire tourne autour de la vente aux  enchères d’un tableau de Piet Mondrian. Pour la télévision, il a été le Johannes Buchard des saisons 1 et 2 de Borgia et a aussi joué dans un épisode de la saison 3 de l' Inspecteur Barnaby.
Né dans une famille francophile, d’un père américain, archéologue et d’une mère anglaise, il confie à l’assistance que ses parents auraient été très fiers de savoir qu’il était invité par le festival d’Avignon où il est venu pour la première fois à 13 ans. Il raconte aussi, non sans humour, qu’il a beaucoup aimé ses séances de préparation à Avignon, avec les directeurs du festival, «  parce qu’il y a d’excellents restaurants à Avignon ». Tout cela pour préciser qu’Avignon est un festival unique au monde où il y a la place pour la recherche et le dialogue alors que tant de festivals internationaux ressemblent à « un shopping dans la création mondiale ».
Elève de Jacques Lecoq (1921-1999) dont l’école à Paris donne toute son importance au jeu physique du comédien et à l’improvisation et forme  aussi bien des comédiens que des auteurs, des metteurs en scènes ou des scénographes, Simon Mc Burney dit aimer plus le théâtre français qu’anglo-saxon et particulièrement Copeau et Dasté.

Du 7 au 16 juillet prochains, il offrira dans la Cour d’Honneur,  Le Maître et Marguerite d’après le chef-d’œuvre de Mikhaïl Boulgakov (1891-1940). Ce roman fantastique, paru presque trente ans après le décès de son auteur et devenu culte en Russie, affirme le triomphe de l’art sur la tyrannie.  L’histoire se passe tout à tour à Moscou dans les années 1920 et 1930 et à Jérusalem, vingt siècles plus tôt, où un « philosophe errant » est condamné par Ponce Pilate.
 La démesure du Palais des Papes collera donc parfaitement au roman et a son imaginaire. Le spectacle est actuellement en cours de préparation et Mc Burney a choisi une méthode de travail atypique : il le présente régulièrement au public dans différentes villes européennes et le retravaille à l’issue de chacune des représentations.

Simon Mc Burney a choisi d’inviter son ami l’écrivain, critique d’art et peintre John Berger qui après avoir vécu un temps d’ailleurs en Vaucluse, a choisi un hameau de Haute-Savoie, Quincy, pour villégiature. Berger fera donner par Mc Burney, dans la Cour d’Honneur,  son roman paru en 2009, aux éditions de l’Olivier, de A à X dans lequel Xavier, joué par Simon Mc Burney,  est incarcéré dans une cellule de la prison de Suse, où il purge une peine de détention à vie pour terrorisme. Aïda, son amante lui écrit des lettres d’amour. L’éditeur écrit : «  L’amour y est présent à chaque phrase, mais on ne peut dire qu’il en soit le sujet. On pense à un manuel de résistance ou à un traité de guérilla urbaine. Ou à un recueil d’exercices spirituels. »
Jeanne Moreau devait jouer Aïda, mais engagée sur un film qui a pris du retard, elle ne pourra pas assurer le rôle, comme il est mentionné sur le programme, elle sera remplacée. Le nom de la comédienne n’est pas encore connu.
John Berger, et c’est une première en France, sera aussi sur scène, avec sa fille. Ils joueront « est-ce que tu dors ? » un de ses textes sur le temps qui passe et la filiation.

Cette 66e édition sera très anglo-saxonne puisque seront aussi présents : Suzanne Endrade et Paul Barritt (Londres),  Katie Mitchell (Londres) et Stephen Emmott (Oxford), Forced Enterternmaint (Siefield), William Kentridge, Steven Cohen (Johannesbourg), tandis que Jean-François Matignon (Avignon) présentera W/GB84, librement adapté d’extraits de romans de David Peace et de Woyzeck de Büchner.

Toute la programmation ainsi que les dates de réservation sur http://www.festival-avignon.com/

Olivia Gazzano

20 mars 2012

Communiqué de presse : Auditorium de Vaucluse Jean Moulin

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Thor, le mardi 20 mars 2012

En juin 2011, le Conseil général de Vaucluse a lancé un appel à projet concernant l’exploitation de l’Auditorium de Vaucluse Jean Moulin au Thor.
Au vu des critères d’évaluation et des objectifs généraux énoncés dans cet appel, l’actuelle association, dirigée par Raymond Duffaut et présidée par Philippe Gut, n’a pas souhaité y répondre, estimant que les programmations développées au cours des dernières saisons s’inscrivaient déjà dans le cadre de cet appel à projet.
De plus, il est nécessaire de rappeler que les représentants du Conseil général, siégeant au Conseil d’administration, ont approuvé, depuis 27 ans, chaque bilan d’activité et programmation.
Après plusieurs réunions et promesses des services du Conseil général, les 35 salariés de l’association Auditorium de Vaucluse (13 permanents en CDI et 22 intermittents et CDD) n’ont toujours pas reçu à ce jour de lettre officielle leur assurant que leurs postes seraient maintenus comme le prévoit le Code du Travail.
Cette loi s’applique également à Monsieur Raymond Duffaut, Directeur Général, que l’actuelle association ne souhaite pas licencier, n’ayant aucune raison de le faire.
Après de multiples réunions de travail, le coût total de la dissolution de l’association est estimé à environ 300 000 € dont :
- 135 000 € pour la rupture conventionnelle du contrat de Raymond Duffaut,
- 30 000 € pour le départ d’autres salariés,
- 20 000 € d’assistance juridique,
- 15 000 € de pénalités pour résiliation de contrats de maintenance,
- et 12 000 € de frais divers de liquidation de l’association.
Le Président Claude Haut nous a fait savoir, par le canal de Maître Gontard, avocat du Conseil général, sa décision de laisser à la charge de l’Association Auditorium de Vaucluse le paiement de ces sommes-là. La future association Arts Vivants en Vaucluse, qui a remporté l’appel à projet, devra quant à elle payer 95 000 € pour la reprise du matériel (technique et administratif).
L’association Auditorium de Vaucluse se trouve aujourd’hui dans une impasse et dans l’incapacité financière de régler le coût de cette dissolution. Les salariés souhaiteraient également connaître leurs conditions de reprise ainsi que l’avenir de cette salle au service des publics vauclusiens depuis 28 ans, dont la fréquentation et le succès n’ont jamais été démentis.